La nouvelle loi donne aux laboratoires la possibilité d’utiliser des modèles tissulaires plutôt que des animaux
Pendant des années, les animaux ont été utilisés pour tester les médicaments et les aliments afin de s’assurer que les produits étaient bons pour les humains. Maintenant, une nouvelle loi pourrait mettre fin à l’expérimentation animale. Le président Joe Biden a récemment signé une loi qui n’oblige plus les laboratoires à faire leur tests sur les animaux.
Test
Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis exigeait que tous les nouveaux médicaments soient testés sur des animaux avant que les laboratoires puissent passer aux essais sur des humains. Les entreprises devaient tester leurs produits sur une espèce de rongeurs et sur une espèce non de rongeurs, comme un singe ou un chien. Cela a fait que les laboratoires ont fait des tests sur des dizaines de milliers d’animaux chaque année. Maintenant, la nouvelle loi, qui a été signée en décembre, lève l’exigence relative à l’expérimentation animale. Cela signifie que même si les laboratoires peuvent encore utiliser des animaux pour des tests, ils ne sont plus obligés à le faire.
Le scientifique en chef de la FDA a dit qu’ils veulent essayer de se débarrasser de tous les tests sur les animaux. « Nous soutenons les méthodes alternatives qui sont soutenues par la science et nous fournissons les données nécessaires montrant si les produits sont sûrs et efficaces », a déclaré Namandjé Bumpus au magazine Science. « Nous continuons d’encourager les scientifiques qui travaillent sur des méthodes alternatives à présenter leurs travaux à la FDA. »
Alternatives
Selon le magazine Wired, les chercheurs veulent s’éloigner de l’expérimentation animale. Paul Locke, scientifique et avocat à l’Université Johns Hopkins, a déclaré sur le site Web : « Nous avons beaucoup de médicaments importants qui ont été mis au point à l’aide de tests sur des animaux. Mais dès que nous entrons dans certaines maladies plus difficiles, en particulier les maladies neurologiques, les cobayes animaux ne nous servent tout simplement pas. » L’une des alternatives à l’expérimentation animale est ce qu’on appelle les « organes sur-des-puces ». Ce sont de petites puces qui contiennent des cellules humaines. Ils imitent certaines fonctions du corps humain comme le flux sanguin. Les chercheurs ont travaillé à développer différents types de puces qui simulent différents types de fonctions. Comme le foie, estomac, cerveau, peau et plus encore. Ces puces peuvent être utilisées pour tester les effets des médicaments et des toxines.
Même si ces changements semblent prometteurs, cela ne signifie pas que les essais sur les animaux sont complètement arrêtés. Aysha Akhtar, neurologue et présidente et chef de la direction du Center for Contemporary Sciences, a déclaré dans le magazine Wired : « La décision revient toujours à la FDA de décider si la méthode est adéquate et si le médicament peut être commercialisé. » Le docteur Akhtar s’attend à ce que de nouvelles méthodes d’essai soient utilisées. Mais probablement en plus de l’expérimentation animale plutôt que comme un remplacement total.
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Source: Science, NPR, Wired | Image: Unsplash, Ricky Kharawala